dimanche 9 mai 2010

La passion des virolos.... en TOMO

 
Depuis ma plus jeune enfance, je rêvais de ces engins à deux roues... Dès que j'entendais au loin cette sonorité si particulière, quelque soit la tâche que j'effectuais à ce moment là,  je me projetais littéralement le museau sur le carreau de ma chambre pour ne pas rater un seul des moments du virage que l'engin allait négocier, pour passer devant la maison. Je restais bien souvent scotché à la vitre quelques instants complètement hypnotisé par ce spectacle de balancement progressif. Alors que le motard s'éloignait, je reprenais mon activité en m'éloignant de la fenêtre et en mimant l'équilibriste qui venait de passer devant mes yeux et m'imaginant moi-même chevauchant une de ces montures mécaniques, plus rutilantes les unes que les autres. Parfois les journées passaient sans le moindre bonheur auditif ou visuel, ce qui me plongeait encore plus dans un imaginaire de deux roues. 
La rareté de ces bolides à l'époque, créa chez moi une telle frustration, que j'entrepris de rassembler une collection d'images et de documentations en tous genres, que je triais soigneusement dans un classeur par marques et par cylindrées. A chaque passage d'un nouvel équilibriste devant la maison, je reprenais ma trajectoire habituelle dans ma chambre en mimant de plus belle le pilotage d'un tel engin et en passant un nombre de vitesses incalculables sur une distance aussi minime que celle qui séparait la fenêtre de l'armoire au classeur. Je sortais alors le collector concerné et j'élisais le deux roues de la semaine, celui qui serait pour quelques jours l'engin que je possèderais plus tard...quand je serais grand.
J'ai en fait du attendre bien longtemps avant d'avoir mon premier deux roues. Mes parents ayant tout entrepris, pour me dissuader de coller mes fesses sur une selle de moto. Je dois avouer qu'ils y sont assez facilement parvenus d'autant qu'un jour, un de ces engins avait bien faillit finir sa course dans le jardinet de la maison et que le pilote était reparti dans une voiture rouge avec une sonorité bien moins séduisante.
Cependant, les images, les sons, l'imaginaire, les ballades en passager sur la selle arrière de copains m'ont permis de conserver intact pendant de nombreuses années cette passion d'enfance. Jusqu'au jour de mes 30 ans ou j'ai pu passer mon permis et enfin acquérir ma première moto...une 750 Guzzi. Et ce fût le début d'une autre histoire.

samedi 8 mai 2010

Cassé !... * et #...


Je ne sais pas pour vous, mais moi les standards téléphoniques numériques ont le don de me mettre les nerfs en pelote. Des que vous chercher à joindre une société ou un organisme de plus de cinquante personnes vous tombez sur ces fichus disques interactifs (quand ils ne sont pas rayés et qu'ils recommencent au bout de la troisième phrase). De plus bien souvent on vous annonce le tarif dans les premières secondes, que vous oubliez au bout de 4 étoiles et 6 dièses, pour finalement avoir une voie robotisée qui vous invite à renouveler l'appel ultérieurement. Au cours d'une journée vous pouvez aisément faire 4 tentatives avant d'avoir enfin le sentiment que votre journée "papier goudron " s'achève  dans le plaisir quasi irréel d'avoir obtenu un humain au bout de la ligne. De plus, vous ne savez pas pourquoi, comble du bonheur, cette personne vous met du monsieur... partout, est d'une patience presque exemplaire, au point que vous avez le sentiment d'être tombé à l'école hôtelière spécialisée 5*.
Mais sans doute la "réunionite" du lundi matin a-t-elle prévu l'intégration sur le plan marketing de cette nécessité de dialogue chaleureux et respectueux, qui de plus, dans bien des cas, peut-être enregistré.

Face à cette pandémie du standard robotisé, et essayant de conserver mes nerfs dans un état proche de la zen attitude, je me suis mis à créer des stratégies ludiques face à cette abondance de dièses et d'étoiles...

J'ai débuté par un jeu qui consistait à toujours être un nouveau client (touche * 1) et cela quelque soit la raison de mon appel et de mon ancienneté client... étonnant ! vous obtenez dans 99 % des cas un correspondant humain assez vite.
Cependant quelques organismes "étatifiés" n'ont visiblement pas le même programme marketing et de ce fait l'obtention d'un interlocuteur devient un réel parcours du combattant. J'ai mis un certain temps à trouver la stratégie qui pouvait permettre la mise en relation humaine avec de tels organismes qui, à priori sont quant à elles totalement démuni d'un quelconque service de communication. En effet le plus simple est de faire comme si vous aviez un très vieux téléphone sans touche * et sans touche #., ou simplement faire celui ou celle qui a un soucis d'audition. Seul inconvénient c'est que vous devez subir le listing des *1 , *2, #4 ... jusqu'au bout. Et là le long récit autonormé s'achève par "nous n'avons pas compris votre choix..., vous allez être mis en relation... ". Bigre, c'est ce que je souhaitais depuis un moment... 

Alors chaque fois que je prends mon téléphone en main et que je vois l'étendu du clavier sous mon pouce, je n'ai qu'une envie... extraire la touche * et la touche #.





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